Légionelles détectées à Wattignies

11/02/2015
Des bactéries du genre legionella ont été détectées dans la production d'eau chaude de quelques immeubles des rues Schweitzer et Pierre-et-Marie-Curie. Le bailleur Vilogia a entrepris leur élimination.

En tout, 250 logements seraient concernés, estime Pascal Bureau, le « Monsieur contentieux » du quartier du Blanc Riez, en sa qualité de secrétaire de la section locale de la Confédération nationale du logement (CNL). Via des affiches plaquées dans les halls d'entrée des immeubles, les locataires et les propriétaires ont été prévenus par le bailleur, Vilogia. « C'est un bon point, car pour l'affichage, on s'est battus pendant des années ! », précise Pascal Bureau.

Des bactéries dans l'eau chaude

Lors d'un diagnostic des installations de production d'eau chaude, des légionelles ont été détectées dans le réseau de distribution. Si certaines conditions bien précises sont réunies, ces bactéries peuvent provoquer la légionellose, une grave infection respiratoire.

Pour Pascal Bureau, dans les immeubles du Blanc Riez qui n'ont pas été rénovés, l'apparition de légionelles est un problème régulier. « Les canalisations, anciennes, sont pleines de tartre, soutient-il. Or, la légionelle adore le calcaire ». Selon lui, certains résidents ont même un moyen de savoir quand Vilogia procède à des opérations d'élimination de la bactérie : « La légionelle ne prolifère que dans des températures comprises entre 20 et 60º C. Vilogia réalise parfois des chocs thermiques, en augmentant la température de l'eau. Mais comme notre surpresseur d'eau chaude est beaucoup plus puissant que celui d'eau froide, celles-ci n'arrivent pas de manière égale dans le robinet, donc on s'ébouillante ! »

Traitement curatif chloré

Pour le cas présent, Vilogia a lancé des mesures préventives le 5 février. Un traitement curatif chloré sera réalisé jusqu'au retour à la normale. « Ce traitement permet la diffusion continue d'une petite quantité de chlore nécessaire à l'élimination, prévient le bailleur. Des contrôles seront effectués pour s'assurer de l'efficacité ». Néanmoins, Vilogia précise que « les délais de réalisation des analyses sont assez longs »...

Comment se prémunir ?

Face au risque infectieux, dans son communiqué, Vilogia indique que « la consommation de l'eau pour les usages habituels peut être poursuivie sans restriction (cuisson, boisson, usages domestiques) » : la légionelle ne se développe pas dans la distribution d'eau froide. Néanmoins, en ce qui concerne l'eau chaude, le bailleur invite les résidents à suivre les conseils de la Direction départementale des affaires sociales et sanitaires du Nord (DDASS) : « Détartrer au vinaigre les pommeaux de douche, siphons... et privilégier le lavage avec gants de toilette plutôt que l'usage des douches ». Une disposition qui peut vite s'avérer très incommodante.

Un risque difficile à déterminer

Non sans mettre en garde - « Cette affirmation s'affranchit du cas particulier dont il est question » -, un médecin biologiste du centre hospitalier de Seclin indique que « la seule façon de contracter la légionellose se fait de manière respiratoire, via des vapeurs d'eau chaude ». Mais la possibilité de contracter la légionellose dépend du taux de bactéries contenues dans l'eau. « En deçà d'un certain seuil de légionelles, il n'y a pas de risque. Il y a différents niveaux d'alerte. » Pour savoir où on se situerait dans les immeubles des rues Schweitzer et Pierre-et-Marie-Curie, « il faudrait connaître le taux de colonisation ». B.FAB.

source : http://www.lavoixdunord.fr/

 

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