PORTUGAL L'épidémie de légionellose tue sept personnes

23/12/2014
Une épidémie de légionellose s'est déclarée dans la banlieue de Lisbonne et son ampleur est sans précédent : 7 morts, 48 cas graves en observation et 311 personnes infectées par la bactérie. Une usine d'engrais chimique serait à l'originie de la contamination.

"C'est une des épidémies de légionellose les plus importantes de l'Histoire", titrait jeudi l'hebdomadaire Expresso. Il est vrai que le bilan provisoire donne le tournis : 7 morts, 48 cas graves en observation, 311 personnes infectées par la bactérie. La vague de contamination ne semble pas encore enrayée.

Si la maladie est circonscrite aux environs de la ville portugaise de Vila Franca de Xira, dans la banlieue de Lisbonne, les individus contaminés ont été hospitalisés là où ils se trouvaient lorsque les symptômes sont apparus, c'est-à-dire dans le reste du pays, en Angola et même au Pérou.

La bactérie Legionella pneumophila se développe dans les réseaux d'eau douce naturels ou artificiels, de préférence dans des eaux chaudes. Elle se répand quand l'eau est pulvérisée dans l'air sous forme de gouttelettes, via des tours aéroréfrigérantes, des thermes ou même une simple pomme de douche. Quelques gouttes inhalées suffisent à contaminer un individu, qui développe alors une infection pulmonaire. La maladie dite "du légionnaire" peut se révéler fatale si elle n'est pas prise en compte assez tôt ou si le sujet est fragile.

Francisco George, directeur des services de santé portugais (DGS), cité par le journal en ligne O Observador, a néanmoins garanti que les habitants de Vila Franca de Xira pouvaient d'ores et déjà "prendre normalement des bains depuis que l'eau de la région a été désinfectée et traitée au chlore".

Une usine d'engrais mise en cause

Les soupçons se tournent aujourd'hui vers une usine d'engrais chimique de l'entreprise Fábrica Adubos de Portugal (ADP), dont certaines citernes ont abrité la bactérie, retrouvée morte mais en quantité importante. Un communiqué de l'administration d'ADP, cité dans O Observador, précise que "l'entreprise a respecté toutes les obligations imposées par la loi quant à l'analyse et au traitement des eaux utilisées dans ses tours de refroidissement". L'usine, située dans la ville voisine d'Alverca, a fermé ses portes dès qu'un premier cas s'est déclaré chez ses employés. Aujourd'hui, en attendant la conclusion du rapport d'analyse, les 400 ouvriers sont au chômage technique.

Alors qu'un article de Público rappelle que le gouvernement avait suspendu, en août 2013, l'obligation d'analyser la qualité de l'air, le ton monte dans la presse portugaise. Daniel Oliveira, éditorialiste du journal Expresso, fustige le gouvernement de Pedro Passos Coelho en arguant que "le risque provoqué par ce genre d'économie est bien trop excessif au regard des coûts humains qui sont en jeu". Une enquête pour déterminer les causes de la contamination a été ouverte. Elle n'exclut pas l'accusation de "crime environnemental".

Source : courrier internationnal

 

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