Contamination à l'EHPAD de l'Hopital de Blois
Depuis plus d'une semaine, les résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) la Roselière 1, dans l'enceinte de l'hôpital de Blois, n'ont plus accès à la douche suite à un contrôle positif aux légionelles dans le réseau d'eau. « On manque cruellement d'informations, s'inquiète une parente.
Les personnels sont débordés et ne savent pas quoi nous dire.
"Pas de douches mais toilette au gant possible.
On nous a dit de ne pas leur laver les cheveux mais de faire des shampoings secs. Par ailleurs, les fontaines à eau sont toujours en libre accès. [...] On imagine le pire. »
Un fils, qui s'est documenté sur Internet, s'interroge sur un possible risque avec la climatisation.
« On n'a pas de réponse, c'est ça le plus troublant. Les interlocuteurs sont en vacances et les soignants sont tenus au devoir de réserve. Je le comprends mais... »
Principe de précaution problématique d'inconfort
En guise d'explications, une affichette placée dans les locaux, en date du 18 avril, informe « qu'un contrôle vient de montrer la présence de légionelles dans le réseau d'eau du bâtiment Roselière 1. [...] mais le risque d'être infecté (légionellose) est très faible. Les responsables de l'hygiène et les responsables techniques de l'hôpital ne veulent cependant pas vous faire courir le moindre risque. [...] Les mesures prises peuvent paraître contraignantes (plus de douche ou dans des conditions spécifiques : douches munies de filtre anti-légionelle ou toilette au gant) mais sont nécessaires à la bonne prise en charge de ce problème. » Insuffisant pour rassurer, semble-t-il.
Selon une source interne à l'hôpital, il semble que la bactérie se soit développée dans quelques douches sous-utilisées. Un problème très localisé dans quelques « bras morts » dans le circuit. Aucune trace, en revanche, n'a été détectée dans le réservoir d'eau chaude proprement dit. Et les procédures préconisées en pareil cas sont suivies à la lettre.
« Quand le tarif du coiffeur de l'Ehpad augmente, toutes les familles reçoivent un courrier pour les en informer, mais quand surgit un problème de ce genre, c'est silence sur toute la ligne », reprochent en cœur les parents présents. « Le pire, c'est que ce matin, même la coiffeuse n'était pas au courant de ces restrictions ! »
Reste que le temps nécessaire aux analyses ne permet pas d'envisager de retour à la normale avant huit à dix jours, confirmait-on hier du côté du centre hospitalier. Largement de quoi fournir toutes les réponses nécessaires ?
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr